Hommage au fondateur

Il semble presque incongru de présenter le professeur Reix, tant son influence sur l’enseignement de la gestion en France aura été prégnante jusqu’au dernier jour, puisqu’il avait accepté la présidence du comité scientifique de ce congrès. Robert Reix fait partie des « hussards » de la République (expression qu’il affectionnait).

Passé par l’Ecole Normale d’Instituteurs, puis de l’Enseignement Technique de Cachan, il sort en I965 major de la « nouvelle » agrégation « des TEG », selon son appellation de l’époque. Nommé à Saint-Etienne, il intègre rapidement le « tout nouvel » IUT de Montpellier, dont il dirigera le département d’informatique. Le temps de soutenir le DES de Sciences Economiques pour  soutenir une thèse puis une thèse complémentaire, dans la « toute nouvelle » discipline de « Sciences de Gestion », il se présente à la … « toute nouvelle » agrégation, en 1976, où il est reçu brillamment.

Rapidement, il prendra la direction de l’IAE de Montpellier, fonction qu’il assumera une dizaine d’années, le temps de former une école en système d’information-contrôle, et de préparer ses successeurs à la direction de l’Institut. Sous sa houlette, l’IAE de Montpellier se développe rapidement, et l’équipe de recherche -le CREGO- acquiert une notoriété internationale.

L’œuvre scientifique est considérable, tant par l’influence et l’abondance de ses propres contributions, dont certaines sont considérées comme incontournables par ses pairs, que par la diffusion de celles de ses élèves, qu’il a formés au sein de l’équipe qu’il animait. Cette influence s’est concrétisée par la mise en œuvre d’une discipline neuve en France – le management des systèmes d’information, dont il a assis la légitimité par la création d’une association -l’AIM- et d’une revue (Système d’Information et Management).

Sa notoriété s’est concrétisée par de multiples fonctions attestant de sa stature de grand universitaire, dont la présidence du jury d’agrégation. Hussard de la République, donc, c’est-à-dire soucieux d’intégrité et de rigueur, Robert Reix demeurera un exemple, un modèle pour les nouvelles générations d’enseignants-chercheurs en Sciences de Gestion.